Accra, 30 juin 2005 : Les femmes journalistes de l'Angola, du Bénin et du Nigeria sont en tête des vainqueurs de l'édition 2005 du prix Africain du Journalisme d'Education - Akintola Fatoyinbo qui vient d'être annoncé.

Au terme de trois jours de délibération dans la capitale Ghanéenne, le jury a proclamé Mme Rosalina Mateta du journal de l'Angola premier prix en langue portugaise, pour son article intitulé " A Outra Liçào das Escolas "c'est à dire les leçons alternatives de l'école et qui parle de la violence des gangs à l'école.

En langue anglaise, c'est Mme Bukola Olatundji du journal Nigerian This Days qui arrive en tête pour son article "A slap on the dignity of man " cet article traite de la pauvreté, des conditions de vie des étudiants dans les universités Nigerianes.

Le premier Prix en français va à Rose Akakpo du journal le point au quotidien de Cotonou au Bénin pour son article " la fonction enseignante une vocation se meurt ".

Mesdames Bokola et Akakpo ont toutes les deux déjà été lauréates en 2002.

Pour la langue Portugaise, c'est la première fois que les prix sont décernés.

Les seconds Prix sont les suivants :

Le deuxième Prix en portugais est José Mario Correia de l'hebdomadaire Horizonte de Praia au Cape vert pour son article " A vez da Educaçào " qui signifie le temps de l'éducation. Le deuxième Prix anglophone est Joe Ombuor du Sunday Nation de Nairobi au Kenya pour son article " Where 'Booked' girls find new suitors in Education.

Le deuxième Prix francophone est Moussa Sadio du journal le soleil de Dakar au Sénégal pour son article " formation 'coin de rue' les petits pas d'une école alternative.

Si le jury a souligné la grande qualité et la progression constante de la qualité des articles gagnants, il contacte cependant que de nombreux articles restent encore de niveau assez faible. Le jury a aussi observé que les articles gagnants proviennent des rédactions qui ont des DESK ou des services dédiés à l'éducation. Ce qui signifie clairement qu'il faut continuer les sessions de formation des journalistes africains à améliorer leur capacité rédactionnelle, les encourager à se spécialiser dans le domaine de l'éducation ainsi qu'à faire du plaidoyer auprès des rédacteurs en chef et les propriétaires de journaux à investir dans l'éducation.

Lancé par l'Association pour le Développement de l'Education en Afrique (ADEA) en 2001 dans le but de stimuler le débat public sur l'éducation, de promouvoir une meilleure compréhension de ses enjeux et la capacité des médias africains à les couvrir. Le Prix Africain attend aussi encourager les journalistes africains et les organes de presses à se spécialiser dans le domaine de l'éducation.

Le Prix est maintenant en sa quatrième édition et a été jusque là organisé par l'ADEA en relation avec le programme de formation du Groupe de travail sur la communication pour l'éducation et le développement (COMED).

Le professeur Alfred Opubor coordonnateur de ce Groupe de travail estime que le rapport détaillé du jury sur l'évaluation des articles donnera d'utiles informations pour améliorer les outils pédagogiques de formation du GT.

Le Vice Ministre Ghanéen chargé de l'éducation et du sport, M Kwame Amporfo Twumasi en félicitant les lauréats a aussi souhaité que le prix leur donne l'opportunité d'accroître leur professionnalisme et leur spécialisation dans le domaine de l'éducation.

M. Kwame Amporfo a réaffirmé que son ministre reste conscient de la contribution des médias à la compréhension des reformes en éducation et en appel ainsi aux journalistes Ghanéens et Africains à prendre très au sérieux leur rôle dans ce domaine capital.

Les premiers prix reçoivent deux milles Euro chacun, les deuxième prix reçoivent mille Euro chacun. En plus de cette récompense pécuniaire, les lauréats ainsi que leurs rédacteurs en chef seront invités à participer à un voyage d'études à Paris et à Londres. Ce séjour comprend des séminaires de formation sur les enjeux de l'éducation et la gestion des médias.

A propos du Groupe de travail COMED

Le Groupe de travail de l'ADEA sur la communication pour l'Education et le développement (COMED) a été crée pour développer les capacités des ministères de l'éducation ainsi qu'à accroître la compréhension des médias à la couverture des sujets de l'éducation. L'idée qui sous-tend le programme COMED est que l'échange d'informations et la communication entre partenaires sont indispensables si l'on veut avoir des systèmes d'éducation efficaces et parvenir à une éducation de qualité pour tous.

Depuis lors plus de 500 journalistes et chargés de communication en provenance de 30 pays ont participé aux ateliers de formation de COMED.

A propos de l'ADEA

L'ADEA fut créée en 1988 pour encourager une meilleure collaboration et une meilleure coordination entre les agences de développement. Depuis, l'ADEA est devenue un instrument de partenariat entre ministères africains de l'Education et bailleurs de fonds. L'un des principes qui sous-tendent la philosophie de l'ADEA est de considérer que la responsabilité du développement de l'éducation incombe aux gouvernements. C'est pourquoi elle s'efforce d'encourager un processus donnant pleine responsabilité aux ministres africains de l'Education et sensibilisant les organismes de financement au concept de responsabilité nationale. Les activités de l'ADEA sont axées sur le dialogue autour des politiques entre gouvernements et organismes de financement, entre gouvernements eux-mêmes, et entre organismes de développement. Elles visent également à créer des capacités institutionnelles en Afrique en développant des compétences techniques, en établissant des réseaux d'échange d'informations et en encourageant le partage de stratégies et d'enseignements tirés d'expériences réussies.

Le siège de l'ADEA est à Paris en France.

Accra le 30 juin 2005.