à Arusha, en Tanzanie Arusha, Tanzanie, 9 octobre 2001 : L’ADEA annonce aujourd’hui le lancement d’un prix qui récompensera les meilleurs articles sur l’éducation en Afrique écrits par des journalistes africains et publiés dans la presse africaine. Le prix sera officiellement inauguré pendant la biennale de l’ADEA par son président, M. Ahlin Byll Cataria et son deuxième président, le ministre de l’Education du Tchad,

M. Bireme Abderahim. La biennale de l’ADEA est un événement important sur l’éducation en Afrique. Elle accueille ministres de l’éducation en provenance de toute l’Afrique subsaharienne, hauts fonctionnaires de la communauté internationale de développement, chercheurs et autres spécialistes de l’éducation. Le prix sera officiellement lancé après une session consacrée à l’utilisation de la communication pour promouvoir l’éducation.

L’ADEA a décidé d’instituer un prix du journalisme d’éducation l’année dernière, à la suite d’une suggestion faite à un atelier organisé à Cotonou, au Bénin par le programme Communication pour l’éducation et le développement (COMED) de l’ADEA. COMED est une initiative dont l’objectif est de promouvoir l’utilisation de la communication en appui à l’éducation en formant des journalistes et des chargés de communication de ministères de l’éducation africains. Les participants de l’atelier de Cotonou avaient discuté des activités futures du COMED et notamment du rôle des journalistes et des chargés de communication dans un contexte où l’éducation est un enjeu majeur et où leurs pays soutiennent des efforts importants pour atteindre les objectifs d’éducation pour tous.

Le Prix africain du journalisme d’éducation souhaite mettre en valeur le caractère primordial de la communication et d’une information du public pertinente et fiable pour le développement de l’éducation en Afrique. Il reconnaît le rôle essentiel des médias en tant que fournisseurs d’information, éducateurs et analystes. Il vise à encourager les journalistes africains à écrire des articles sur l’éducation et à contribuer au développement de débats sur l’éducation au sein des populations.

Le concours sera ouvert le 9 octobre 2001. Il honorera quatre journalistes par an. Un voyage d’études à Paris et à Londres sera offert aux lauréats et à leurs rédacteurs en chef. Pendant leur séjour européen, les journalistes suivront des séminaires sur des questions d’éducation d’actualité et rendront visite à des groupes de presse partenaires du prix. A Paris, ils visiteront Le Monde interactif (la composante en ligne du groupe Le Monde), Radio France Internationale (rfi) et La Cinquième (la chaîne éducative et des savoirs) ; à Londres ils visiteront The Times Education Supplement (TES) et la BBC. Les lauréats viendront à Paris et à Londres au courant de l’été prochain.

Le programme COMED

Le programme COMED de l’ADEA est mis en œuvre par la Banque mondiale et le Centre Ouest africain des médias et du développement (WANAD) et partiellement financé par le Fonds fiduciaire

norvégien pour l’éducation. L’idée qui sous-tend le programme COMED est que l’échange d’information et la communication entre partenaires sont indispensables si l’on veut aboutir à des systèmes d’éducation bien

gérés et efficaces et parvenir à une éducation pour tous de qualité. Le programme COMED est par conséquent conçu pour assister les gouvernements africains dans la mise en place de structures capables de concevoir et de mettre en œuvre des programmes d’information et de communication de qualité.

Les ateliers de formation pour les journalistes et chargés de communication de ministères de l’éducation sont un volet important du programme COMED. Reconnaissant le rôle clé des médias dans la diffusion de l’information, COMED accorde une importance particulière à la formation de journalistes africains dans la couverture des questions touchant à l’éducation et au développement. Depuis 1999, plus de 120 journalistes et chargés de communication en provenance de 30 pays ont participé à des ateliers COMED.

A propos de l’ADEA

L’ADEA fut créée en 1988 pour encourager une meilleure collaboration et une meilleure coordination entre les agences de développement. L’ADEA est devenue depuis un partenariat entre les ministres africains de l’éducation et les bailleurs de fonds. Elle a évolué vers une structure destinée :

(1) à renforcer les capacités de leadership des ministères africains dans leur coopération avec les bailleurs de fonds ;

(2) à développer chez ces derniers une prise de conscience de la nécessité d’adapter leurs propres pratiques aux besoins de politiques, de programmes et de projets d’éducation conduits par les pays africains eux-mêmes ;

(3) à développer un consensus entre les ministères et les agences sur la manière d’aborder les questions majeures auxquelles l’éducation en Afrique est confrontée.

L’un des principes qui sous-tendent la philosophie de l’ADEA est de considérer que la responsabilité du développement de l’éducation incombe aux gouvernements. C’est pourquoi l’ADEA s’efforce d’encourager un processus donnant pleine responsabilité aux ministres africains de l’éducation et sensibilisant les organismes de financement au concept de responsabilité nationale. Les activités de l’ADEA sont axées sur le renforcement du dialogue sur les politiques entre gouvernements et organismes de financement, entre les gouvernements eux-mêmes, et entre organismes de développement. Elles visent également à créer des capacités institutionnelles en Afrique en développant des compétences techniques, en établissant des réseaux d’échange d’informations et en partageant des stratégies, innovations et enseignements tirés des expériences réussies.

Arusha, 9 octobre 2001